Estimée 800-1000€ (+ frais de vente, 28%), cette quittance du 7 mars 1749 est accompagnée de trois lettres, une de Jacques de Secondat, père de Montesquieu (1687), deux de Mme de Montesquieu (1739 et 1740).
Le descriptif est le suivant (voir aussi en ligne la numérisation de ce document) :

Charles de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEU (1689-1755). P.S. avec 4 lignes autographes, Bordeaux 7 mars 1749 ; 1 page oblong in-4 (fragment).

Quittance au bas d’un document dont manque la partie supérieure, relevé des sommes dues de 1743 à 1748 pour des revenus de fermes, dont du seigle (le prix du boisseau monte au fil des ans de 4 à 9 livres), et des rentes. Au bas, Montesquieu rédige le reçu : " Jay receu de Monsieur France la somme de cent cinquante livres neuf sols et de son argent pour les rentes que la maison de la Saute fait au chateau de la Brede ce sept mars mill sept cent quarante neuf "...
On joint une l.a.s. de son père Jacques de Secondat de Montesquieu à M. Dortie à Bordeaux (La Brède 22 juin 1687) ; et 2 l.a.s. de sa femme Jeanne de Lartigue de Montesquieu à Jean Bourgeois à Bordeaux (21 octobre 1739 et 23 avril 1740).

Les 4 lignes au bas du document ne sont pas autographes, mais du secrétaire P (Louis Damours) ; seuls sont autographes 4 mots qui suivent ceux qui sont cités : « Montesquieu approuvant l’écriture », et la signature.
« Monsieur France » et la « maison de la Saute » ne sont pas autrement connus. Le secrétaire, qui n’est pas d’origine bordelaise, aurait-il écrit « la Saute » pour « la Sauque » ? La maison qui porte ce nom se trouve à La Brède, et appartient à la famille Dorlic ; cela pourrait correspondre au nom orthographié « Dortie » par la transcription du catalogue de vente.
Cette famille est évidemment bien connue de Montesquieu : il écrit en 1723 à Fort Dorlic [1].
Ainsi s’expliquerait l’origine de ces lettres : La Sauque, à La Brède.